La Liste de MarcF

C'est un très beau roman. je l'ai lu le mois dernier, nul doute qu'il m'a marquée. Je vois que tu as trouvé la crise mystique de Levine un peu gonflante toi aussi. Il semblerait que le personnage soit autobiographique. De manière générale, j'ai eu l'impression de destins gâchés, d'intelligences mal exploitées chez les personnages ; en cela, l'auteur est honnête, il décrit ses contemporains tels qu'ils sont et non des héros idéaux.

MarcF

03/07/2008 16:21

Le vingt-sixième et dernier livre de mon challenge ABC !! Quatrième de couverture : La quête d'absolu s'accorde mal aux convenances hypocrites en vigueur dans la haute société pétersbourgeoise de cette fin du XIXe siècle. Anna Karénine en fera la douloureuse expérience. Elle qui ne sait ni mentir ni tricher - l'antithèse d'une Bovary - ne peut ressentir qu'un profond mépris pour ceux qui condamnent au nom de la morale sa passion adultère. Et en premier lieu son mari, l'incarnation parfaite du monde auquel il appartient, lui plus soucieux des apparences que véritablement peiné par la trahison d'Anna. Le drame de cette femme intelligente, sensible et séduisante n'est pas d'avoir succombé à la passion dévorante que lui inspire le comte Vronski, mais de lui avoir tout sacrifié, elle, sa vie de femme, sa vie de mère. Vronski, finalement lassé, retrouvera les plaisirs de la vie mondaine. Dans son insondable solitude, Anna, qui ne peut paraître à ses côtés, aura pour seule arme l'humiliante jalousie pour faire vivre les derniers souffles d'un amour en perdition. Mais sa quête est vaine, c'est une "femme perdue". On a tout dit sur ce livre, alors je suis tenté d’être bref. Une superbe description de la Russie du 19ième siècle avant la première guerre mondiale. L’histoire d’Anna et de Vronski est décrite de main de maitre. La scène initiale où l’auteur nous montre Kitty en train de réaliser que son fiancé et Anna s’aiment est un morceau d’anthologie. L’histoire, plus simple, de Levine et Kitty vient mettre un contrepoint à celle d’Anna et de Vronski. Les descriptions du monde agricole russe sont longues, mais passent bien. La partie que j’ai le moins aimée est l’espèce de recherche mystique de Levine. J’ai d’ailleurs été surpris que l’auteur finisse le livre par cela. Cela laisse un air d’inachevé au roman. D’après les notes en fin de volume, cela semble avoir été une grande préoccupation de Tolstoï à cette époque de sa vie. Cela reste du Tolstoï, fleuve puissant et riche, superbe écriture. Un grand moment et un grand monument.

MarcF

25/06/2008 17:53

Le vingt-cinquième livre de mon challenge ABC Quatrième de couverture : A LA CROISEE DES MONDES est une grande histoire en trois parties, qui entraine ses lecteurs a travers trois univers a la fois proches et différents du notre. Voici cette grande histoire, animée d’un souffle puissant et d’un imaginaire éblouissant. Un chef-d’œuvre à lire et à relire à tout âge. Généralement, les quatrièmes de couverture m’évitent de trop décrire l’histoire, mais la l’éditeur ne s’est pas trop foulé question description. C’est l’intégrale qui regroupe dans un pave de plus de 1000 pages, les 3 tomes de la trilogie. Lyra, une jeune orpheline vivant au sein du Jordan Collège, surprend une réunion où son oncle, Lord Asriel, parle d’une mystérieuse Poussière que l’on trouve dans le Grand Nord. C’est le début d’une série d’aventures pour la jeune fille qui vont l’amener a la fin du premier volume dans le Grand Nord et même dans un autre monde. L’univers décrit par l’auteur dans le premier volume ressemble a l’Angleterre victorienne, mais avec tout un tas de différences. La plus visible est le dæmon, sorte d’extension de son propriétaire sous forme d’animal familier. Les inventions sont baroques comme l’aléthiomètre, sorte de boussole permettant à celui que le maitrise de trouver la réponse à toutes les questions. La magie et la sorcellerie y sont aussi présentes, même si ce n’est pas le centre de l’histoire. Le rythme est rapide, l’univers a la fois familier et déroutant et l’intrigue très prenante. Dans le deuxième tome, nos personnages passent sans arrêt d’un univers a l’autre et l’auteur a trouve un moyen sympa de guider le lecteur, un petit symbole dans la marge indique le monde où nous sommes, l’aléthiomètre pour le monde de Lyra, l’arbre pour le monde de Will… C’est très bien pensé. Il se passe moins de choses dans ce tome, mais on comprend mieux l’histoire et les tenants et aboutissants. Le troisième tome démarre un peu lentement, mais prend vite un grand envol. Globalement, ce n’est ni de la fantasy, ni de la science-fiction, plutôt du fantastique, mais c’est un très bel univers magistralement décrit avec une histoire palpitante et bien menée.

MarcF

19/06/2008 15:44

@levroueg J'ai hate d'avoir fini ce challenge pour pouvoir re-lire ce que je veux. Le choix se reduit dur a la fin. Marc

MarcF

19/06/2008 15:42

Le vingt-quatrième livre de mon challenge ABC Quatrième de couverture : Voici venus les temps où les peuples respirent. Torak est mort, le dieu-dragon, l’Enfant des Ténèbres, et la menace cosmique parait conjurée. Tout est calme en tous lieux dans les royaumes du Ponant. Pourtant la Prophétie des Ténèbres est bien gravée dans les mémoires : une parole, ça ne peut pas mourir. Et le vieux Gorim, dans sa grotte, entend gémir et gronder la terre : une pierre maléfique s’est réveillée à l’autre bout du monde. Le culte de l’Ours aurait-il encore, contre toute attente, des adeptes secrets ? Ça et la, on complote, on assassine, on repère des enfants marques par le destin. Déjà la guerre s’allume dans les états du Sud. Puis, une nuit, la Voix parle à Garion. Qu’est ce que le Sardion, la pierre tombée du ciel dont le nom fait frémir les Ulgos ? Où est « l’endroit qui n’est plus » ? Faut-il combattre encore les Ténèbres vaincues ? Bien, les Gardiens du Ponant vont reprendre du service… La Mallorée est la suite de la Belgariade et ce n’est pas la meilleure idée de démarrer par la suite d’une série plutôt que par la série initiale, mais bon, c’est trop tard pour recommencer. Ce tome met en place une nouvelle série d’aventures pour nos héros. Il y a beaucoup d’actions et de combats, mais pas mal d’incohérences : une fois, ils mettent 1 semaine à faire le trajet à cheval, mais la fois suivante, ils se changent en oiseau et le font en 2 heures. Ou alors, Garion brise une muraille avec son pouvoir, mais lors du siège suivant, il semble avoir oublié qu’il sait le faire… Globalement, malgré ces quelques incohérences, de la bonne fantaisie où les héros doivent sauver le monde. L’intervention de la Sybille à la fin pour forcer qu’un certain sous groupe à entreprendre la quête qui va venir dans les tomes suivants est pas mal tirée par les cheveux. J’ai hésité entre 3 et 4 étoiles pour ce livre.