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Challenge ABC 2008
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10 mai 2008

LA LISTE DE PHILO

Voici mon challenge ABC.Il n'y a pas de thème précis. Ce sont des livres issus de mes PAL et LAL. La majorité sont des titres que je voulais lire, que l'on m'a offert et qui attendent depuis dejà trop longtemps, des auteurs que je voulais découvrir.

Eliette abecassis : Mon père

Stéphanie Barron :Jane Austeen et le prisonnier de Wool House

Bernard Clavel : Les grands malheurs

James Dickey : Délivrance

Nicholas Evans : L' homme qui murmurait à l'oreille des chevaux

Gustave Flaubert : Salammbô

Arthur Golden : Geisha

Khaled Hosseini : Milles soleils splendides

John Irving : La quatrième main

Alexandre Jardin : Le petit sauvage

Guy Gabriel Kay : Les lions d' Al-Rassan

Stieg Larsonn : Millenium,tome 1 : les hommes qui n'aimaient pas les femmes

Fionna McIntosh : Le dernier souffle, tome 1 : le don (il a été récemment commenté mais c'est le seul M que j'avais à ma disposition, autres idées bienvenues.)

Amèlie Nothomb : Hygiène de l'assassin, ou La métaphysique des tubes

Eric Orsenna : Madame Bâ

Edgard Allan Poe : Nouvelles histoires extraordinaires

Yann Queffélec : Les affamés

Jeanne Ray : La cerise sur le gateau

Romain Sardou : Personne n'y échappera

Hélène tournaire : Poivre vert, l'Inde aux rayons X

Jonh Updike : Les sorcières d'Eastwick

William t. Vollman : Central Europe

Bernard Werber : Le papillon des étoiles

Gao Xingjian : La montagne de l' âme, ou Une canne à pêche pour mon grand-père

Marguerite Yourcenar : Mémoires d'Hadrien

Stéphan Zweig : La confusion des sentiments

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Commentaires
P
Nous sommes en 1807 à Southampton en pleine période de guerre navale entre la France de Napoléon et l'Empire britannique. C'est là que vivent Jane Austen et son frère Franck, capitaine de la Royal Navy, momentanément sans vaisseau.<br /> Le meilleur ami de Franck, le capitaine Tom Seagraves, est accusé par son premier lieutenant Eustace Chessyre, du meurtre d'un capitaine français alors que ce dernier venait de se rendre. Le cas est grave car il est contraire aux lois de la guerre et Aggraves risque la pendaison... Frank, convaincu de l'innocence de son ami va tout mettre en œuvre pour le sauver. Mais l'affaire est complexe et l'arme du crime est bien le poignard de Seagrave...<br /> <br /> Stéphanie Barron a écrit plusieurs romans inspirés des courriers et des notes personnelles de Jane Austen. Celui-ci est le sixième. Écrit sous forme de journal intime, ce roman, à mi-chemin entre policier et peinture sociale est captivant, sans temps mort et réserve nombre de surprise.<br /> Les faits se déroulent à Southampton au début du XIXème siècle dans le milieu de la société navale.<br /> De premier abord dubitative, l'idée de mettre Jane Austen en situation et de lui faire vivre des aventures qu'elle n'a probablement pas vécu me paraissait quelque peu saugrenue. Mais bon, devant l'insistance de ma libraire, je me suis laissée tenter.<br /> Ce fût une très agréable surprise. J'ai été séduite par le style très XIXème, qui nous replonge immédiatement dans l'époque. L'écriture est enlevée, non dénuée d'humour.<br /> La description des lieux et des situations « à l'anglaise » avec force détails nous transporte dans les rues de Southampton et dans son atmosphère maritime.<br /> L'analyse sociale faite à partir des écrits de Jane Austen est également d'une grande précision et me semble-t-il d'une grande justesse.<br /> Le rythme soutenu de l'intrigue ne laisse aucun répit. On ne s'ennuie à aucun moment.<br /> A découvrir pour les amateurs de littérature anglaise et les amoureux de Jane Austen.
P
Tom Booker est ce que l'on appelle dans les vielles histoires américaines un chuchoteur. Il a un don avec les chevaux. Ilest capable de rendre le plus enragé d'entre eux doux comme un agneau.<br /> Il vit dans le Montana où il gère le ranch familial avec son frère Frank et sa famille.<br /> C'est vers Tom que va se tourner Annie Graves Maclean, suite à l'accident qui a rendu sa fille handicapée et fou son cheval Pilgrim. Il lui apparait comme une évidence que l'enfant ne pourra pas guérir si son cheval ne se remet pas.<br /> Pendant quelques semaines, la mère et la fille vont, en même temps que Pilgrim, panser leurs blessures et réapprendre le vrai sens de la vie.<br /> <br /> Nicholas Evans nous entraine pour un voyage dans les grands espaces américains. Voyage qu'il est très difficile de lâcher en cours de route.<br /> La description très détaillée et vivante des lieux nous emporte. On sent le parfum des fleurs dans les prairies, celle des chevaux, la caresse du soleil et du vent.<br /> Ces lieux majestueux sont habités par des personnages attachants. Un homme Tom, loyal, entier et foncièrement bon qui pense que <br /> “l'éternité n'est qu'une longue suite d'instant et qu'un homme n'a rien de mieux à faire que de vivre pleinement chacun d'eux.”<br /> Une femme d'affaire, Annie, Stressée et qui noyée dans son travail s'est éloignée de sa famille et a oubié de vivre.<br /> Une enfant, Grâce, gaie et insouciante dont la jeune vie a été détruite par un terrible accident. Elle en est restée handicapée et inapte à se reconstruire. <br /> La mère et la fille vont réapprendre à se connaître et remonter les pans de leur vie grâce à et au travers de cet homme et du travail qu'il effectue avec Pilgrim.<br /> <br /> Les maîtres mots de ce roman sont amour et respect : de ces terres indomptées, des chevaux (qui tiennent bien sûr une place très importante de l'histoire) et des autres. Une belle histoire dans des décors sublimes, par moment émouvante et faite juste pour rêver un peu. Un joli moment de lecture.<br /> <br /> Par rapport au film du même nom :<br /> Robert Redford a très bien sû rendre l'esprit du texte et la trame de l'histoire. Qui a aimé ou pas le film, aimera ou pas le llivre.<br /> Par contre, il s'est beaucoup moins appesantit sur les personnages : la vie de la famille Maclean avant l'accident de Grâce, la famille Booker, leur personnalité et l'évolution psychologique que vont connaître la mère comme la fille.<br /> Il existe bien sûr quelques différences entre livre et film. La plus grosse est la fin, tout autre et inattendue pour ceux qui connaîtraient le film.
P
Durant un peu près une décennie, l'Argentine a vécu sous la dictature Des Généraux. De Buenos Aires à la Terre de Feu, en passsant par le village le plus isolé de la Pampa, chacun a ressenti la peur, la suspicion. Chaque famille a connu la douleur de perdre ou l'un des siens ou un ami proche. En cause : il avait dit ou écrit une parole de trop, il avait fait un geste anti-conventionnel. <br /> Le pire était peut-être pour ces gens l'ignorance dans laquelle ils se trouvaient. Qu'était-il arriver à leurs êtres chers ?<br /> C'est cette douleur qu'a expérimenté Carlos Rueda. Carlos est l'un des fondateurs du Théâtre pour enfants de Buenos Aires. Auteur, acteur et musicien, il est marié à Cécilia, journaliste. Ensemble, ils ont une fille Teresa.<br /> Un soir, suite à l'un de ses articles, Cécilia est enlevée. Elle se volatilise dans une des fameuses Falcon verte des hommes des Généraux. Elle devient alors l'un de ces fantômes qui hantent toutes les rues du pays.<br /> Après un moment de doute et de désespoir, Carlos, cherchant à retrouver sa femme va se découvrir un don. Il arrive à voir le destin de toutes ces personnes disparues. A compter de ce jour, des parents, des frères vont affluer dans son jardin dans l'espoir qu'il leurs décrive ce qui est arrivé à leurs proches enlevés.<br /> Ce sont ces quelques années, suivant la disparition de Cécilia que nous conte ici le narrateur, Martin Benn, l'un des meilleurs amis du couple, journaliste lui aussi.<br /> <br /> Une plongée dans une des pages noires de l'Histoire contemporaine : la dictature qu'a subi le peuple argentin. Mais ici, il ne s'agit pas principalement des faits. Plutôt du vécu, du ressenti, de l'évolution psychologique des protagonistes.<br /> Le pragmatisme du narrateur s'y confronte avec l'oniromancie de Carlos. Et paradoxalement, c'est avec ce don étrange qui lui permet d'écrire les pages de la vie des disparus; au travers de ses rêves éveillés que Carlos nous plonge au plus près de la réalité de ces terribles années.<br /> J'ai perçu ce roman avant tout comme une apologie de l'imagination et de sa force. Au milieu de l'horreur et de l'atrocité, il ne reste qu'un moyen pour survivre, pour lutter lorsque tout acte de rebellion échoue.<br /> Face à la force brute, à la violence et à la volonté d'annihiler toute individualité, la seule réponse est la force de l'esprit, sa capacité presque magique à se projeter en d'autres lieux, à occulter la réalité. C'est cette force qui a permis à nombre de ces disparus de survivre. Ce sont les rêves de Carlos qui par leur pouvoir ont porté les coups nécessaires à l'effondrement de cette dictature. Mon propos peut ici paraître excessif, mais je ne peux vous en dire plus sans risquer de trop vous dévoiler l'intrigue.<br /> Dans un style fluide, précis, Lawrence Thornton nous livre un texte puissant et très émouvant. Un roman, qui s'il se déroule a un moment donné dans un endroit précis, est somme toute universel.
P
“Les garons des clubs, les jeunes officiers du mess, je les tiens dans ma main gantée de fil blanc. Je suis Zelda Sayre. La fille du juge. La future fiancée du grand écrivain.<br /> Du jour où je l'ai vu, je n'ai plus cessé d'attendre. Et d'endurer, pour lui, avec lui, contre lui.”<br /> <br /> Ce roman est inspiré de la vie de Zelda Fitzgérald. En 1940, elle replonge dans ses souvenirs et raconte sa vie de sa rencontre avec Scott Fitzgerald jusqu' à la mort de ce dernier.<br /> Il ne s'agit pas ici d'amour, comme on pourrait le croire mais d'une relation ravageuse.<br /> En 1918, Zelda est belle, fougueuse, rebelle. Elle est la reine de la petite ville de Montgoméry, la fille du juge. Elle est Miss Alabama.<br /> Au club des officiers, ellle rencontre Scott Fitzgerald, jeune lieutenant tout frais moulu qui rêve de devenir écrivain. Ils ont en commun leur amour de la vie, leur ambition de conquérir le monde et leur passion pour l'écriture.<br /> Le premier roman de Scott est un succès et le jeune couple devient rapidement la coqueluche du Tout New-York, puis de la France. Frasques, comportements indécents, alcool, drogue vont devenir leur lot quotidien.<br /> Zelda est l'égérie de Scott. Il s'inspire de sa vie, son corps, son âme. En manque d'inspiration, il ira jusqu'à lui voler ses écrits.<br /> Le penchant de Scoot pour les hommes l'entraîne vers des amitiés masculines ambigües. La jeune femme est bafouée, humiliée.<br /> Zelda connaît tout de même un grand amour, caché au coeur d'une Calanque. Mais le prix à payer pour ces quelques semaines de bonheur est trop élevé. Il finit de la briser.<br /> La jeune fille éclatante, adulée,à qui la vie promettait tout les bonheurs, passe ses derniers jours dans un hospital psychiatrique complètement détruite, incapable de se reconstruire dans une solitude quasi-totale.<br /> <br /> De ce livre, j'ai aimé l'approche de Gilles Leroy. Il décrit les émotions de cette femme vampirisée par son mari, sa déchéance et sa lutte désespérée pour exister malgré lui et malgré tout avec une rare sensibilité. <br /> J'ai été quelquefois destabilisée par la succession passé-présent. L'auteur alterne les confessions de Zelda faite à son médecin en 1940 et les plongées qu'elle fait dans ses souvenirs. Les premiers entrecoupent les seconds et sont parfois anachroniques. Comme tout le livre est écrit au passé, cette alternance m'a paru embrouiller quelque peu le fil de l'histoire.<br /> Au final, un livre très émouvant et triste malgré un style plutôt léger. Un très beau roman qui m'a néanmoins laissé un impression mitigée.
P
Héléna a adoré son père. Elle lui a sacrifié sa vie de femme. Depuis sa mort, elle vit absoluement seule, refermée sur elle-même, ne sortant presque pas de son appartement par peur du monde extérieur.<br /> Un jour, elle reçoit une lettre d'un certain Paul, qui se dit être son demi-frère et dont elle n'a jamais entendu parler. Elle accepte de le recevoir et ensemble, ils vont rechercher des informations sur le passé de leur père, afin de découvrir la vérité sur ce secret qu'il a emmené avec lui dans la tombe.<br /> <br /> Un livre introspectif sur la relation au père et sa complexité. Sur ce que cette figure reprèsente : tout pour l'un, un grand vide à combler pour l'autre. Un livre sur le besoin impératif que l'on ressent à découvrir la vérité sur nos origines quelque soit la force de la peur et des doutes qui peuvent nous assaillir au cours de notre quête et quelque soit le prix à payer.<br /> Une analyse tout en finesse d'un amour sincère, total, mais qui va se révéler totalement destructeur.<br /> <br /> Eliette Abécassis nous livre un texte tout en émotion et en sensibilité susceptible de réveiller en chacune de celle qui ont connu la douleur de la perte du père un grand nombre d'échos familiers.<br /> Que sommes nous, comment se reconstruire après la perte du pilier central de notre existence ?
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